Magellan,  Le Premier Tour du Monde

UNE SUPER-PRODUCTION RADIOPHONIQUE

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MAGELLAN,
Le Premier Tour Du Monde
Magellano,
Il primo Viaggio intorno al Mondo

Pour produire cette série, nous avons fait confiance au témoin occulaire, le jeune lieutenant Antonio Pigafetta, qui fut l'un des 18 survivants de ce Tour du monde.
C'est l'histoire des hommes qui nous intéresse, vue et racontée par un homme ayant personnellement participé à l'aventure. Sa fine intelligence, le sens de l'observation, la pertinence de ses remarques, valent d'être la référence historique, sociologique, et ethnologique de ce Premier Tour du Monde.



Mécénat culturel


-                Ce feuilleton radiophonique a été réalisé grâce au bénévolat de tous les participants, y compris celui des acteurs et comédiens professionnels.
  •                 L'Ambassade des Philippines à Paris a généreusement mis ses locaux à notre disposition pour certaines séances d'enregistrement.

Le Chocolatier Michel CLUIZEL, dans un esprit d'ouverture et sensible au symbolisme de la mythologie du " Premier Tour du Monde ", a contribué au financement de cette création par son mécénat culturel.
http://www.cluizel.com

Le feuilleton a été diffusé sur les ondes de la Radio Exterior de España, en diffusion mondiale sur les ondes courtes et par satellite.
Il est à la disposition de toutes les stations radio associatives ou communautaires qui désirent le diffuser.

Il est à la disposition de toutes les stations radios associatives ou
communautaires qui désirent le diffuser.

"Le CD est également disponible pour tous les amateurs de voyages et
d'aventures sous la forme d'un CD MP3 dans un coffret que vous pouvez
commander (touche contact)."

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Le véritable projet de Magellan


Magellan doit à tout prix retrouver son ami : par la voie habituelle ou un autre chemin, lui répond-il, sans doute selon un accord qu'ils ont décidé d'observer lors de leur séjour commun à Malacca. Les deux amis sont, depuis leur enfance, deux partenaires devant se rejoindre en un point fixe, chacun y parvenant par une route différente. Dans son livre de référence La Face cachée du cerveau, Dominique Aubier explique les inductions inhérentes à la structuration des cycles vivants : nous sommes, dans l'histoire de ce tour du monde, en présence d'une structure que forment les deux navigateurs portugais. L'historien moderne, rompu à la systémique, concevra que les deux marins composent une unité en deux polarités, chacune agissant selon son génie propre, selon l'esprit de son inclination. Chacune couvrant une route en direction opposée de l'autre, se rejoignant toutes deux au point nodal philippin. Aucun obstacle ne peut entraver la décision de Magellan, si fermement résolu à retrouver Serrão que le chroniqueur du voyage, Antonio Pigafetta, prendra note de cette obsession. Résolution non pas psychologique ou économique, mais subordonnée au poids de l'unité structurelle qu'il compose avec Serrão.

Magellan écrit au roi d'Espagne, Charles Quint. En moins de 5 jours, la réponse lui parvient depuis Madrid. Il est convoqué.
Conseillé par son beau-père Diego Barbosa, l'influent alcalde de l'Arsenal de Séville, il fait valoir au jeune empereur les aspects économiques de l'affaire : concurencer le Portugal, en contournant le globe par un passage dont il a, non pas l'intuition, mais la certitude, ayant découvert un manuscrit à la Casa de Indie e da Guinea, où étaient conservés les documents les plus précieux de la géographie de l'époque : une carte d'un certain Martin Behaim, tracée à Nuremberg en 1492, qui laisse entrevoir un passage au Sud du Brésil. Et que penser de ce globe de Johann Schoener, 1515, qui indique clairement ce passage vers le Sud ? Il propose au monarque de monter une expédition afin d'identifier ce passage qui, selon les cartes, se trouverait à 40 degré de latitude. Un accord secret prévoit que sa flotte traverse le détroit et se rende de l'autre coté, là en effet, le traité de Tordesillas daté de 1494 qui coupe le monde en deux à partir d'une ligne tracée à 300 lieues à l'Ouest des Açores n'entrerait plus en vigueur. Ou de manière si incertaine que toutes les interprétations en sont possibles. Ce traité prévoit en effet que les terres situées à l'Ouest de cette ligne appartiennent à la couronne d'Espagne. Celles situées à l'Est revenant au Portugal. Qu'en est-il de l'Ouest et de l'Est de l'autre côté du globe, quand les deux directions se rejoignent ?

Ce sont là conjectures politiques. Magellan n'y porte pas d'intérêt. Il n'est que navigateur. Le véritable projet, son projet personnel, —rejoindre Francisco Serrão— il le gardera pour lui. Antonio Pigafetta l'évoquera une fois à bord, mais l'Amiral, principal intéressé, n'en dévoilera rien à la commission qui le convoque à Séville. Prié d'exposer son projet en détail au redoutable cardinal Fonseca, Evêque de Burgos, président de la Casa de Contratación, il conçoit un discours appuyé sur des arguments politiquement recevables. Accompagné du géographe Faleiro, il présente à l'Evêque un globe terrestre et démontre que, si ces îles couvertes d'or, de girofles, de poivre, de canelle, reviennent de droit à la couronne d'Espagne, leurs habitants rendant allégeance au Roi, recevraient la communion et deviendraient autant de fidèles soumis à la religion du Christ.
L'Evêque est subjugué, Charles Quint, séduit. Le roi signe un contrat en bonne et due forme avec le navigateur. Magellan peut enfin donner corps à son rêve. Ce rêve qui n'est ni de conquérir ni de s'enrichir. Ni asservir. Ce rêve, c'est de tenir un pari. Promesse qu'il a faite à Francisco Serrão de le rejoindre aux Moluques, dans l'île d'Amboine, en prenant une route opposée à la première qui les y avait conduits ensemble des années plus tôt…

BIENVENUE


 

FEUILLETON


D'après la chronique
d'Antonio Pigafetta (1491-1534)

Compagnon et Lieutenant de
Fernão de Magalhães (1480-1521)


de
Dominique Blumenstihl
et
Edoardo Flaccomio


Feuilleton en
15 épisodes de 20 minutes,
série disponible en CD audio MP 3


Réalisation : Olivier Verger


Produit avec le soutien
du
Ministère de la Culture d'Espagne
Et
l'Ambassade des Philippines à Paris

© 2005-2009 SACD

Magalhaes


Veut-il démontrer que la terre est ronde ? Engager un coûteux voyage pour appuyer la vérification de ce qui n'est déjà plus qu'un lieu commun de la pensée, depuis que Christophe Colomb en a colporté l'idée en s'appuyant sur le célèbre Zohar, ouvrage daté du 12ième siècle, rédigé en Espagne par Moïse de Léon, qui en expose si longuement la thèse, dans le cinquième volume, précisant l'existence des pôles. Partir vers l'Ouest, pour rejoindre les Moluques auxquelles on accède si facilement par l'Orient, n'est-ce pas, pour les géographes portugais, une fanfaronnade?

Magellan ne cherche pas à démontrer quoique ce soit. Moins encore les idées admises. La terre est un globe. Chose connue à son époque. La route des Moluques ? Les Portugais la connaissent, Francisco Serrão y réside... Mais quelle obsession hante alors l'esprit du navigateur ?
C'est tout d'abord celle de naviguer. Prendre la mer.
Magellan est avant tout un marin. Ce qu'on appelle un „loup de mer“ que nulle tempête, nul amour, nulle femme ne puisse retenir au port. Partir, naviguer, affronter les éléments, faire corps avec l'Océan. Telle est sa motivation première.